J'ai eu seize ans en aout et j'ai commencé a travailler en septembre.
Parmi la clientèle de mon Père il y avait la chef du service informatique de l'usine située en face du café. Comme je ne voulais plus aller a l'école et que mes parents trouvaient que je n'avais pas ma place parmi tous ces hommes qui venaient "au bistrot", il a demandé a cette dame de m'embaucher dans son service pour m'apprendre un métier.
Je suis donc rentré chez "Caterpillar", une société de machines de chantier (grues, machines de levages, bulldozers, ect...) pour y apprendre le metier de perforatrice sur IBM (aujourd'hui on dit opératrice de saisie)
C'était le début de l'informatique. Beaucoup plus compliqué que maintenant.
Mon travail et celui de mes collègues consistait a transcrire des commandes d'un client donné ( généralement des listes de clients de certaines entreprises) pour les transformées en documents informatiques et qui ressortaient de la machine sous forme de cartes perforées qui étaient ensuites lues , triées et réincrites sous formes de listings par d'autres machines, dans d'autres bureaux mais où je n'avais pas accés.
J'ai tout de suite aimé ce travail et l'ambiance de bureau. J'ai appris trés vite a me servir de ma machine et je faisais du bon travail ( je le sais a mon salaire car nous avions des primes de rendements et de qualité de travail).
Je suis restée trois ans et demi dans cette société....
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C'est a cette époque que j'ai rencontrée celui qui sera mon mari cinq ans plus tard.
J'allais encore a la messe tous les dimanches et je devais passer devant chez lui. Un jour il s'amusait a lancer un petit canif pour le planter dans un poteau de téléphone et il m'a siffler lorsque je suis passée devant lui.
Ca ne m'a pas plu et je lui ai fait remarquer que je n'étais pas un chien. J'aurais du me taire car piquer au vif, il m'a suivi un bon bout de chemin et au retour il était encore là. Mais j'étais fière et je suis passée devant lui en redressant la tête comme un" vrai coq".
Quelque jours plus tard, je suis allée dans Paris faire des achats a la Samaritaine avec une amie. Pour rejoindre le métro j'étais obligée de passer devant chez lui et ,comme de bien entendu, a croire qu'il passait ses journées dans la rue,il était là! Nous ne nous étions pas revu depuis le dimanche et a croire que notre aparté lui était resté dans la gorge car il a recommencé a me suivre.
Avec ma copine , nous avons fait exprés d'aller dans les rayons de lingerie feminine en pensant le mettre mal a l'aise, mais non, il nous a suivi même dans ces rayons là!!!!
Nous l'avons eu a nos basques toute l'après midi.
A suivre