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  • Carnet de route (fin)

    J’ai emmené des photos d’Amélie à l’hospital et avec son plâtre pour les Vosgiens.J’en ai aussi de Coralie et Alicia.

    Je les ai gardé toutes les deux jeudi avant de partir. Alicia n’a  pas encore trois mois donc elle dort beaucoup mais Coralie qui va avoir deux ans est très remuante.  Mais c’est un vrai petit ange avec moi. Une complicité entre nous deux nous fait passer des moments merveilleux. J’ai réussi à la faire dormir sur le divan et à son réveil, un peu déboussolée, j’ai eu droit à un gros câlin, toutes les deux couchées sur le canapé, avec des petites caresses et pleins de petits bisous. Je fonds de bonheur quand sa petite voix me dit « je t’aime ». Oh, elle ne le dit pas souvent, mais quelques fois comme jeudi, quand je lui dis « tu es ma petite chérie, je t’aime » elle me le dit aussi. Ma fille a été étonné qu’elle se soit endormie comme ça «  c’est qu ‘elle se sent bien chez toi » m’a-t-elle dit. Mais comment en serait-il autrement avec tous ces jours où je l’ai gardé. Et puis, heureusement qu’elle est bien avec moi. Le contraire serait grave pour moi si une de mes petite fille ne se plaisait pas chez moi. J’aurai des doutes sur ma capacité à être une « bonne » grand-mère….

    Depuis quelques kilomètres, le train a ralenti. Nous arrivons en périphérie de Nancy. Le temps est encore plus gris qu’il y a 90 minutes. Pourtant il n’y a pas de neige. Quelques voyageurs se préparent a descendre. Mais la majorité, a ce qu’il me semble, va plus loin. Pour moi, c’est l’arrêt suivant. Le 2eme sur 3 arrêts…

    Rectification : la moitié des voyageurs du wagon est descendue. 

     Nous longeons ce que je crois être le canal de l’Est. J’aperçois quelques péniches, des canard, des pécheurs. Mais toujours pas de neige. Et pas encore les forets de sapins. Pour le moment ce sont encore des feuillus sans feuille. Nous roulons maintenant a l’allure d’un train ancienne génération. J’ai le temps de lire le nom des villes que nous traversons. On sent aussi que cette partie de voies n’est pas faite pour les trains a grande vitesse. Le « ploum-ploum, ploum-ploum, ploum-ploum » est plus fort et les secousses aussi. Dans une vingtaine de minutes je serais arrivée. Je range mon crayon et mon calepin et je vais me remplir les yeux des paysages que j’aime tant avant d’être a destination….

    Dans le hall de la gare, j’aperçois ma tante. Aussitôt l’émotion me monte aux yeux. Je me giflerais dans ces moments-là, d’être aussi émotive. Nous retrouvons mon oncle dehors qui n’a pas trouvé de place pour se garer. C’est une bonne journée. Le soleil fait une brève apparition pendant le trajet vers chez mon oncle et ma tante, comme s’il voulait lui aussi me souhaiter la bienvenue.

    Mercredi. Déjà !

     Hier nous avons galvauder toute l’après-midi dans Bruyeres. Pour acheter trois bricoles. Mais j’aime bien ce petit bourg . Les vitrines des magasins sont bien décorés et nous les admirons au passage. Il ne fait pas trop froid et les trottoirs ne sont pas surchargés de monde. Nous sommes aussi allés chez ma cousine pour allés chercher ses clés. Elle part avec ses enfants rejoindre son mari qui travaille a Morzine pour la saison hivernale.

    Ce matin je suis seule pour  2 heures environ. Il fait doux et grand soleil. Dans l’arbuste à côté du ruisseau, ma tante a mis du saindoux dans une bouteille en plastique découpé et les mésanges se régalent. C’est le calme presque absolu. Juste les aiguilles du carillon se font entendre. Pas moments la maison craque. Ses « vieux os » de plus de 200 ans réagissent aux rayons du soleil hivernal. Je suis calme, détendue, heureuse ! Comme toujours ici.

    Lionel est sur la route. Il devrait arrivé pour midi. Le charme sera rompu ! Égoïstement, je n’aime pas partager ce lieu avec lui. C’est à moi ! C’est ma vie ! Ce sont mes souvenirs. C’est ma Tante et mon Oncle ! Mais j’essaierai de ne pas lui faire ressentir. Il a le droit, lui aussi, de profiter de ce moment. Mais je doute fort qu’il ressente ma même chose que moi. Il n’est pas attaché a grand-chose et je me demande souvent ce qu’il pense a tel ou tel moment. Mais il ne dit rien et n’exprime pas beaucoup de réaction de plaisirs (ou autres).

     Ce soir nous ferons un petit réveillon tous les quatre et demain mon autre cousine vient avec sa fille et son mari passer la journée. Si le temps le permet, nous irons marcher toutes les trois pour discuter tranquillement loin des oreilles de nos hommes qui joueront aux cartes pendant ce temps-là.

    Jeudi :

     La journée s’achève . Tranquillement. Comme je l’avais pensé, nous sommes allées marcher toutes les trois pendant la partie de belote des hommes, mais le vent glacial nous a fait retourner assez rapidement. Nous avons continuer notre conversation à la cuisine….. Nous sommes rentrés vendredi et la vie a repris sa routine.