Ah! les vacances

Je suis partie dés le levé du jour.

Il faisait frais.

Comme a chaque fois que je vais chez ma tante et mon oncle,faire six heures de route ne me gène pas. J'ai l'impression de retourner vers le passé, vers cette période de mon enfance où tout m'était offert: j'avais l'amour de mes grands-parents, de mes oncles et tante qui n'avait pas encore quitté le nid familiale.

J'avais la liberté de courrir autour de la maison (il y avait très peu de voitures a cette époque) , moi la petite parisienne qui ne connaissait que la ville.

Je découvrai ce que tous les enfants devraient connaitre: le bonheur de voir la vie s'éveiller.

Vivre dans une ferme est la meilleur façon d'apprendre a être "humain"!

Savoir respecter ce qui fera notre "demain" doit s'apprendre très jeune...

Aucun livre ou salon de l'agriculture ne pourra communiquer a un enfant la joie de voir que l'oeuf s'est transformé en une petite boule jaune ou qu'il y a un petit veau qui est arrivé pendant la nuit.

Je me rappelle encore la première fois où j'ai été autorisé a voir un vêlage, je devais avoir six ans.

Je crois encore entendre ma grand-mère qui encourageait ce petit veau a se mettre debout sur ses pattes si frèles et tremblottantes alors que, a peine une heure plus tot, il était encore au chaud dans le ventre de sa mère....

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Comme je vais vers l'est, je peux suivre le levé du soleil.

Le ciel est magnifique.

 

Je ne suis pas encore très loin de la maison et je connais bien la route pour l'avoir fait pendant trois ans quand mon fils était en apprentissage. 

En passant je prends des photos que je voulais faire depuis longtemps    

                     C'est une barrière que je trouve originale et une maison qui me plait bien

Et des fleurs au bord de la route

 

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Ma vieille Clio ne demande qu'a s'envoler, mais il faut surveiller le compteur. C'est fatiguant a la longue.

J'ai faim.

Je m'arrète dans une station pour déjeuner et "titine" va refroidir un peu car il commence a faire chaud et je ne l'ai pas ménagé sur l'autoroute...

Je suis arrivée a 12h30 après un voyage sans problème.

Le repas était prêt et en m'attendant mes tante et oncle se "reposait" en coupant du bois pour l'hiver prochain

 

 Ils se reposent souvent puisqu'ils en brulent environ trente cinq stères par an!!!!!

Je suis une autre femme quand je suis dans ce lieu magnifique. Même les fantômes sont là pour m'accueillir, et malgré la chaleur écrasante je prends le temps de regarder cette maison qui m'appelle irrésistiblement tous les ans

Je la connais par coeur.

Je suis ici comme chez moi.

Je sais où tout est rangé. Ma tante n'a rien changer (ou presque).

Les larmes me montent aux yeux devant l'accueil chaleureux que je reçois et comme je suis vraiment gatée, la première chose que je vois en entrant dans la cuisine: un plat de beignets de brimbelles........