Un jour, j'ai reçu ce poême que je trouve magnifique.
Avec cet en-tête :
Magnigique poême trouvé par un medecin sur la table de chevet d'une inconnue morte le 7 septembre 2004 aux soins intensifs d'un hopital bruxellois.
Lorsque j'étais encore enfant
Point de soucis, ni de tourments
J'étais heureuse, tout simplement
voltigeaient autour de moi
De jolis papillons blancs.
J'allais en classe, apprendre mille choses
J'ouvrais mon esprit à toutes ces choses
Jamais je n'étais grognonne ou morose
Voltigeaient autour de moi
De si beaux papillons roses.
Lorsqu'au cours de la vie je grandis
Et que je connus mes premiers soucis
De ma belle insouciance c'en était fini
Voltigeaient autour de moi
De si jolis papillons gris.
L'adolescente que j'étais devint un jour
Une femme qui connut
ses premières histoires d'amour
Et qui donna son coeur sans détours
Voltigeaient autour de moi
De si jolis papillons de velours.
Puis vinrent les peines et les désespoirs
Je revêtis des vêtements tout noirs
Des êtres chers me quittèrent sans espoirs
Voltigeaient autour de moi
D'affreux papillons noirs.
J'ai donné beaucoup de ma vie à mon métier
Nombreuses sont les joies qu'il m'a apportées
Je l'avais choisi et jamais je ne l'ai regretté
Voltigeaient autour de moi
De si beaux papillons mordorés.
Je suis vieille à présent mais je suis heureuse
Car chaque jour qui passe je me sens mieux
J'ouvre sur la vie de tout autres yeux
Voltigeaient autour de moi
De splendides papillons bleus.
Lorsque la vie s'envolera de mon corps
Personne ne devra pleurer sur mon sort
Car j'accosterai à l'éternel port
Et voltigeront autour de moi
De magnifiques papillons d'or.
Je ne souhaite qu'une chose, un seul bonheur
Garder une petite place dans certain coeurs
Qui de leur amitié m'auront fait l'honneur
Et autour d'eux voltigeront
Des papillons de toutes les couleurs.